Acta fabula
ISSN 2115-8037

Dossier critique
2011
Mai 2011 (volume 12, numéro 5)
Ulysse Baratin

De l’interdisciplinarité à l’indiscipline

Labyrinthe, n°27, 2007 : « La fin des disciplines ? », sous la direction de Laurent Dubreuil, 130 p., EAN 9782952613149.

1« Je ne sais pas pour vous, mais souvent je ne sais pas ce que signifie le terme interdisciplinarité », avoue l’un des participant au colloque « Undisciplined Knowledge » tenu à l’université américaine Cornell en 2007, dont ce numéro de la revue Labyrinthe est la continuation. De fait, le terme est si galvaudé qu’il parait aussi difficile de s’en faire une idée claire que d’en imaginer les potentialités productives ou critiques.

2Depuis sa création, Labyrinthe se caractérise par la volonté d’être un « atelier interdisciplinaire » faisant place à des chercheurs en philosophie, en histoire autant qu’en littérature ou en sciences sociales. Les six articles réunis ici analysent les protocoles d’élaboration de la démarche interdisciplinaire tout en en envisageant le dépassement. S’il n’y a interdisciplinarité qu’une fois les bornes des disciplines soigneusement établies, leur assemblage fait néanmoins courir le risque d’un empilement de savoirs disparates, ou pire (ou mieux c’est selon), leur mutuelle contestation. De ce dernier aspect provient la question inaugurale et provocatrice d’une possible « fin des disciplines ».

3Car il s’agit bien ici des frontières disciplinaires et de leurs querelles. C’est là l’enjeu que soulève ce Labyrinthe. Ce qui aurait dû être une harmonieuse combinaison de disciplines semble se solder par la remise en question des contours mêmes de ces champs. L’ensemble des articles est structuré par ce paradoxe. Partant d’aperçus historiques sur le terme « interdisciplinarité », ce numéro a pour centre de gravité deux analyses de processus interdisciplinaires à l’œuvre, finalement équilibrés par des contrepoints liant interdisciplinarité et littérarité.

4Plutôt que d’édicter une définition du terme « interdisciplinarité » essayons d’en construire la signification en restituant les différents emplois du terme au cours du xxe siècle.

5Dans l’article ouvrant ce numéro, « Défauts de savoirs », Laurent Dubreuil distingue trois temps forts dans la construction de cette notion. C’est d’abord l’École de Chicago qui pendant l’entre‑deux guerres exprime la volonté de commencer des travaux de recherche « interdisciplinaire » structurés autour de la sociologie et de la psychologie behavioriste. Le rôle du Conseil pour la recherche en sciences sociales est alors déterminant, comme lors de l’immédiat après‑guerre, qui constitue le second moment clef. Sur le moment, les nécessités de la géopolitique américaine jouent : il s’agit alors d’articuler l’ensemble des connaissances rapportées à un pays au sein de ce qui fut nommé « area studies ». Mais c’est surtout l’UNESCO puis les Nations Unies qui, à partir de la fin des années 40, assurent la publicité de l’interdisciplinarité comme idéal savant. Ces institutions se livrent à une critique en règle des « cloisonnements intellectuels artificiels » qui régissent les disciplines universitaires. À la volonté d’unir les nations correspondrait celle d’unir les disciplines, de même qu’à une situation internationale correspondraient des études interdisciplinaires. L’interdisciplinarité provient donc en partie d’un raisonnement fondé sur une volonté de faire correspondre l’organisation du champ universitaire avec celle de champs qui lui sont extérieurs. On cherche alors à établir une homologie certaine entre l’objet étudié et la manière de l’étudier. Cette volonté de fonder en nature l’interdisciplinarité a perduré jusqu’aux études postcoloniales : selon L. Dubreuil, Homi Bhabha « trouve [justement] dans l’hybridation culturelle un fondement théorique à l’interdisciplinarité des études postcoloniales. » Puisqu’il y a interpénétration des cultures, il ne nous reste qu’à mêler les disciplines en charge de leur étude. On verra plus tard que cette idée, aussi séduisante soit‑elle, ne va pas de soi.

6Le troisième temps fort se tient en mai 68. Il s’agissait alors de ruiner « les antiques divisions de la connaissance » sur lesquelles reposait une université hautement compartimentée. Les questions théoriques sont ici intriquées aux problèmes institutionnels et sociaux, car sous le même mot circulent des désirs qui ne se superposent pas nécessairement. Lorsque le philosophe Georges Gusdorf liait dès 1964‑1965 l’interdisciplinarité à une « pédagogie de la synthèse et de l’universalité »1, le ministre de l’éducation Edgard Faure (nommé en juillet 1968) y voyait aussi un moyen de répondre à la question de l’emploi en préparant des étudiants à être socialement mobiles. La période voit donc coexister deux pôles de part et d’autre de la question de l’interdisciplinarité. D’un côté, le projet humaniste d’une synthèse des savoirs, sous l’égide d’une discipline qui ferait office de clef de voûte, l’histoire selon Fernand Braudel, ou imposant une hiérarchie et un modèle, l’anthropologie structurale selon Claude Lévi‑Strauss. Ce projet participerait d’une croyance en une union mystique des savoirs séparés : elle réactiverait la figure du polymathe. De l’autre, se trouverait un versant technique, voulant adapter des étudiants trop spécialisés aux besoins de la société, ou ponctuellement associer les disciplines pour analyser des questions spécifiques. Cette conception technique de l’interdisciplinarité est d’autant plus prégnante en l’absence d’un projet ou d’un récit commun qui unirait les savoirs. Au sujet de cette parcellisation, Jean‑François Lyotard écrit que tout « au contraire, l’idée d’interdisciplinarité appartient en propre à l’époque de la délégitimation et à son empirisme pressé2. » De fait, après Mai 68 la réforme Faure aboutit à un accroissement des cloisonnements : on passe ainsi de 115 universités à 720 unités d’enseignements et de recherches. Et seule l’université de Vincennes eut son « Centre de recherches en méthodologie pluridisciplinaire ». Expérience éphémère qui avait pour modèle la faculté américaine. Quatre décennies plus tard le terme « interdisciplinarité » est devenu incontournable, mais l’architecture de la pensée n’en a pas été bouleversée. En revanche, elle a poussé à l’interaction des chercheurs provenant d’horizons variés et travaillant sur le même objet. Le département des French Studies de Cornell en offre l’exemple. C’est à partir de ce locus polymorphe, les « études françaises », que des universitaires de différentes disciplines peuvent travailler ensemble.

7Prenant le contrepied de cette approche, Marc Aymes et Anthony Mangeon proposent des modes d’élaboration de la pensée au cours desquels l’interdisciplinarité apparaît comme indisciplinée et musicale.

8L’article de M. Aymes, « Du Seminar au séminaire », présente d’abord le séminaire comme « un faire autant qu’un dire ». C’est un travail oral et fait en commun par des étudiants et des chercheurs ne provenant pas nécessairement des mêmes champs disciplinaires. Pour cette raison, il aide bien sûr à penser l’interdisciplinarité ; il s’agit toutefois moins ici d’établir une norme que de mesurer un potentiel d’indiscipline. Restituant les différents modèles de séminaire, prussien au xviiie, américain au xixe et français dans la seconde partie du xxe siècle, l’auteur paraît d’abord vouloir dégager une typologie, tout en mesurant bien ce qu’une telle démarche peut avoir de vain. Car « les accidents permanents qui se jouent dans les séminaire » interdisent une définition stable. Reposant sur la conversation, il peut voir se succéder les monologues ; s’il est certes collectif, il ne l’est pas plus qu’un sit-in ; il a beau être un acte gratuit et non professionnalisant, Lacan tenait le sien avec des psychanalystes de métier… Pourtant, selon Meschonnic, le séminaire peut bien correspondre à des types : le talmudique, reposant sur la maîtrise de l’argumentation, le grec ou l’allemand, séminaires d’autorité, ou le charismatique, fondant autorité et maîtrise. Meschonnic lui‑même visait un séminaire indiscipliné, en ce qu’il ne produirait pas de disciples.

9Que faire, en effet, de la discipline ? Prendre un « chemin buissonnier » par exemple, à l’instar de Michel de Certeau qui cherchait à se frayer une voie entre « deux types d’unités imposés, l’un trop “froid” et l’autre trop “chaud”3 », entre une manière trop professionnelle et une autre « qui produirait le lieu par un pur échange des sentiments et des convictions ». Ou peut‑être faut‑il s’en tenir au séminaire universitaire qui, dans sa tâche « de conservation de ce qui est dit par ce qu’elle appréhende comme l’auteur »4 impose bien une discipline. M. Aymes joue ces différents modes du séminaire les uns contre les autres. Dans une pirouette conclusive, et alors même qu’on le pensait en train de décrire une séance de séminaire, avec tout ce qu’elle comporte d’instable, d’aléatoire, on découvre qu’il s’agit, en réalité, de la traduction d’un texte sur l’improvisation de jazz d’Howard S. Becker. En substituant cette écriture à la sienne, l’auteur fait de son texte une polyphonie problématique et dessine les contours d’une pratique collective et indisciplinée.

10Ces improvisations jazz préparent le terrain aux hybridations du blues. Dans « Une Question de tempérament : l’in(ter)disciplinarité des penseurs afro‑américains », Anthony Mangeon s’intéresse aux démarches transversales de W.E.B. Du Bois et d’Alain Leroy Locke, intellectuels afro‑américains du début du xxe siècle, période où la ségrégation paraissait indépassable. En porte à faux avec un tel contexte social, leur formation et leur œuvre furent transnationales (ils étudièrent à Harvard mais aussi à Berlin) et pluridisciplinaires, liant sociologie, histoire, philosophie, anthropologie et critique culturelle. Au cours de leurs études de philosophie et de sociologie, ces penseurs furent influencés par deux régimes conceptuels concurrents : d’un côté, un idéalisme visant à refléter l’ordre des choses en privilégiant une logique fixiste, et de l’autre un « régime turbulent » s’appuyant sur un primat de l’immanence et sur son dynamisme. De fait, ils reçurent à Harvard l’enseignement d’idéalistes hégéliens autant que d’empiristes radicaux, et en particulier du pragmatiste William James. Ce sont ces deux régimes que Locke et Du Bois eurent à cœur de concilier. A. Mangeon y voit un phénomène d’« interdisciplinarité noire ». Celle‑ci repose sur la coexistence et la confrontation conceptuelle de différentes disciplines ainsi que sur leur « noircissement » pour mettre à l’épreuve leur supposée universalité. Ainsi, Locke refusa la distinction traditionnelle et occidentale, entre la valorisation, du domaine des sentiments, et l’évaluation, qui relève du jugement. C’est que ces deux sphères s’interpénètrent, estompant ainsi les lignes. A. Mangeon rappelle que pour Locke les théories raciales de l’époque étaient dominées par « une logique réifiante, une obsession pour la permanence et la hiérarchie qui interféraient avec le régime turbulent ». Le travail théorique a là une nette orientation sociale (rappelons que Du Bois fut l’un des fondateurs de la National Association for the Advancement of Colored People). Par cette approche interdisciplinaire, il s’agissait selon l’auteur de « maîtriser les formes pour déformer la maîtrise » ; en d’autres termes, de s’assurer une maîtrise des sciences humaines, non pour reproduire « l’arbitraire ligne de couleur », mais au contraire pour déformer les rapports Blancs/Noirs ou Européens/non Européens. L’originalité de cette réappropriation théorique tient à ce qu’elle exprimait la spécificité de l’expérience noire tout en s’inscrivant dans un cadre cosmopolite. Le blues suit une logique similaire lorsqu’il « tord » et « aplanit » les troisième et septième majeurs de l’échelle de notes européennes : il s’agit aussi d’exprimer une expérience spécifique tout en restant ouvert sur l’universel. On voit bien les bénéfices à tirer d’un tel exemple : l’interdisciplinarité serait d’autant plus performante lorsqu’elle correspondrait au modèle du melting pot. De la friction des disciplines naîtrait leur altération réciproque, les rendant ainsi maniables et possiblement utilisables « à l’amble » selon la formule d’A. Mangeon.

11Il y aurait donc une interdisciplinarité heureuse, reposant sur les accrochages productifs des différents champs disciplinaires. Face à cette thèse, les deux derniers articles du numéro de Labyrinthe apportent un contrepoint critique tout en soulignant d’autres potentialités de l’interdisciplinarité. L’attention est donc d’abord attirée sur les dommages que l’interdisciplinarité peut faire encourir aux études littéraires, comme si les « altérations » dont parle A. Mangeon finissaient par corroder les distinctions disciplinaires. Puis sont établies les similarités liant littérarité et interdisciplinarité par un retournement qui n’est paradoxal qu’à première vue.

12L’article « Négativité et littérature » de l’américain Richard Klein part de l’inquiétude propre au spécialiste d’études littéraires voyant son champ soumis aux pressions d’autres sciences humaines. Comme Renaud Pasquier et David Schreiber le font dans « De l’interdiscipline à l’indiscipline. Et retour ? », R. Klein insiste sur le caractère distordant d’une interdisciplinarité qui ne laisse pas indemnes les études littéraires, liées à la spécificité de la littérature. Tout part ici d’une distinction entre le littéraire, universel dans la mesure où l’on en trouve des formes dans chaque culture, et la littérature, qui apparaît selon l’auteur entre le xviie et le xviiie siècles. Si l’on admet que cette dernière notion correspond à un canon eurocentriste et qu’il nous faut dépasser cette norme « blanche et anglo/européenne », on pourrait s’en tenir à étudier le littéraire dans chaque culture. La littérature ne constituerait plus un champ de recherche autonome mais serait ventilée dans les « Études françaises», les « Études afro‑américaines », et ainsi de suite. Autant de champs visant à produire un savoir positif sur ces différents domaines. Or, selon R. Klein, le problème réside dans ce que l’étude de la littérature ne produit aucun savoir positif. La littérature repose essentiellement sur la fiction, qui se refuse à « rendre compte de la réalité de manière crédible ». Ses référents ne sont ni stables ni objectivement vérifiables. C’est là que réside la « négativité » de la littérature et que se joue toute la différence avec les autres sciences humaines. L’argument est classique : lorsque ces dernières cherchent à établir un savoir positif à partir de la littérature, elles refoulent son caractère fictionnel, sa littérarité, afin de l’incorporer à leurs représentations de la réalité. La spécificité de la littérature est détruite au moment où elle est analysée par des disciplines concurrentes. Dès lors, les études littéraires ne sauraient trouver leur place dans des études interdisciplinaires. Notons ici que cette impossibilité dérive de la conception que Richard Klein se fait de ces études : selon lui en effet, la littérature « nous met en face du potentiel d’autonomie du langage, son caractère incontrôlable et surprenant sur lequel on ne saurait fonder une démarche cognitive fiable. » Puisque la littérature se dérobe à tout arraisonnement positiviste, les études littéraires n’ont d’autre tâche que de démontrer cette capacité de remise en cause du langage et, partant, des concepts et des notions scientifiques. Que la littérature ne vise pas à l’établissement d’un savoir positif est concevable, mais les études littéraires doivent‑elles partager les mêmes fins que leur objet ?

13Cherchant à sauvegarder cette radicalité critique de la littérature, R. Klein semble clore les études littéraires sur elles‑mêmes. La littérature resterait ainsi étrangère à l’interdisciplinarité. Néanmoins, cette opposition se trouve réduite dès lors que l’on identifie ce qui rapproche ces deux domaines. R. Pasquier et D. Schreiber partagent avec R. Klein la crainte que des disciplines dites « molles » (la philosophie, l’histoire et les études littéraires) soient rétrogradées à un rang infra‑disciplinaire par des sciences dites « dures » (l’économie, la sociologie, la linguistique). Néanmoins, eux adoptent une position offensive. Il ne s’agit plus de préserver la littérarité des menées impérialistes d’autres sciences mais au contraire d’insérer la littérarité au cœur même de l’interdisciplinarité. Pour ce faire, ils tirent d’abord profit de l’autre signification d’inter, qui renvoie à l’« espacement ». Que se joue‑t‑il entre les disciplines et comment peut‑il y avoir jeu ? L’objectif est ici d’explorer les espaces entre les disciplines, ces no man’s lands où les conflits ne sont pas rares, et peuvent être exploités s’ils surgissent entre disciplines à égalité au sein d’un cadre interdisciplinaire. Et, ici, la contestation des frontières n’est pas mue par un quelconque irrédentisme : elle vise à empêcher un « durcissement idéologique des savoirs ». Si, formellement, l’interdisciplinarité est ce qui associe les disciplines, alors elle est aussi ce qui « rend sensible l’inaptitude de chaque science par sa propre mise en œuvre puis sa trahison dans l’autre savoir, ainsi de suite. » Le déploiement de savoirs concurrents autour d’une même question mène à leur subversion mutuelle, chaque champ révélant les failles conceptuelles de ceux avec lesquels il aurait dû s’accorder. Sous cet angle, cette interdisciplinarité serait plus une « indiscipline », c’est-à-dire un refus du consensus visant à une vigilance critique. La littérarité joue un rôle crucial dans ce processus, et c’est là que l’on rejoint R. Klein. Comme lui R. Pasquier et D. Schreiber s’entendent sur l’idée que la littérarité est ce qui brouille les distinctions objectif/subjectif, réalité/fiction, choses/mots, en insistant sur la dénotation plus que sur la connotation. La littérarité, en d’autres termes, est ce qui « assure la prédominance du signifiant sur le signifié ». Et c’est elle qui interrompt l’interruption, défait la couture qui circonscrit une discipline en exhibant la mutabilité des concepts et notions qui la régissent. C’est donc ce qui s’oppose à l’établissement d’un savoir positif et clairement assignable. Une pratique indisciplinée consisterait donc à intégrer dans un processus interdisciplinaire la littérarité afin d’en déployer la « puissance de sabotage de la scientificité ». Optique en cela parente des « pratiques déconstructrices5 » développées par Jacques Rancière.

14il peut y avoir quelque chose de surprenant à voir une tentative de définir l’interdisciplinarité aboutir à un constat de dissolution des disciplines. Peut‑on vraiment postuler « la fin des disciplines » ? Oui, mais pas uniquement. La force de ce dossier de Labyrinthe réside dans la pluralité de ses voix et dans son refus d’apporter une réponse unique. Dans ce numéro, la revue répond à sa fonction d’« atelier interdisciplinaire » en faisant cohabiter des analyses émanant de disciplines multiples et de chercheurs envisageant la question sous des angles variés. L’écart est ainsi particulièrement sensible entre les thèses d’Anthony Mangeon et celles de Richard Klein. Naviguant entre les écueils de la compilation hétéroclite et de l’unanimisme, ces six articles donnent une vue panoramique de la question tout en menant certaines implications théoriques jusqu’au bout de leur logique. Et l’on ne peut résister à la tentation de lire l’ensemble comme un échantillon de travail in(ter)discipliné, altérant les disciplines ou se défiant de leurs frontières, laissant une place enfin, au jeu possible dans les zones qui les séparent.